L’Altiplano bolivien, est l'une des régions habitées les plus hautes du monde. C’est aussi l’une des plus isolées. Pour pallier cet éloignement, les Hôpitaux Universitaires de Genève, la Fondation Artères, et Piaget ont conclu le jeudi 23 juin un partenariat autour d’une mission humanitaire : organiser un déploiement d’outils de télémédecine. Le but ? Créer un lien entre les professionnels de la santé boliviens coupés du monde géographiquement en les connectant aux médecins basés dans des centres urbains. Ainsi, trois hôpitaux de districts de l’Altiplano bolivien seront reliés directement à l’hôpital régional de Copacabana, Bolivie et aux experts de l’hôpital national de La Paz. Le tout grâce à l’installation d’équipement informatique et d’échographie portable connectés à internet dans chacun des sites, grâce à des liaisons satellites et au déploiement de paraboles. Dans cette même logique, sont également organisés à distance des formations de médecins et sages-femmes, notamment à l’utilisation de l’échographie portable.
Projet « Altiplano »
Déploiement d’outils de télémédecine pour soutenir les professionnels de la santé dans trois hôpitaux de districts de l’Altiplano bolivien, en les connectant aux médecins de l’hôpital régional de Copacabana, et aux experts de l’hôpital national de La Paz
Introduction
Les outils de la télémédecine permettent d’améliorer la prise en charge des patients en facilitant le transfert d’information et d’expertise, sans avoir à transporter ni le patient ni le médecin spécialiste. Ces outils sont utilisés avec succès en particulier dans les zones reculées des
grands pays. Depuis 10 ans, le réseau RAFT déploie avec succès ces outils dans plus de 60 hôpitaux d’une vingtaine de pays d’Afrique subsaharienne, connectant régulièrement des milliers de professionnels de la santé, y compris dans les régions les plus isolées.
Le projet Altiplano vise à reproduire ces succès dans des zones isolées de l’Altiplano bolivien, où le problème de l’accès à de l’expertise à distance pour une meilleure prise en charge des patients se pose également.
Ce projet se base sur la solide expérience du réseau RAFT en Afrique, et sur les liens existants entre l’Université de Genève et la Bolivie dans le domaine de l’informatique médicale. En effet, un ancien étudiant en informatique bolivien, le Dr. Reynaldo Vargas, docteur de l’Université de Genève, a fondé il y a 10 ans une compagnie d’informatique médicale qui développe et installe des outils informatiques dans les hôpitaux boliviens. Par ailleurs, un jeune médecin bolivien, le Dr. Alejandro Vargas, est, depuis 2 ans, en formation dans le service de cybersanté et télémédecine du Professeur Antoine Geissbuhler, directeur du RAFT.
Sites concernés
Réseau de télémédecine Altiplan
Cinq sites sont concernés sur l’altiplano bolivien: trois centres de santé périphériques, l’hôpital Municipal de Copacabana (premier niveau de référence), et l’ hôpital central de La Paz (Hospital de clínicas, le plus grand hôpital de Bolivie, et centre d’expertise). L’idée est de permettre aux sites périphériques d’avoir accès à de l’expertise soit au niveau de Copacabana, soit au niveau de La Paz, en échangeant de l’information par télémédecine, plutôt que d’avoir à transporter les patients si ce n’est pas nécessaire.
Il s’agit des centres médicaux qui appartiennent au gouvernement et qui sont lié à l’hôpital central de La Paz « Hospital de clínicas », le plus grand centre hospitalier de la Bolivie avec plus de 500 lits et toutes les spécialités. Quand un malade grave dans l’altiplano doit être évacué, il est transféré à La Paz avec une démarche administrative bien établie. Pour l’instant il n’y a pas d’infrastructure pour la télémédecine et les médecins seraient très intéressés de développer ces activités pour améliorer les capacités diagnostiques sur l’altiplano et améliorer les prises de décision pour d’éventuels transferts... lire la suite du PDF du Projet Altiplano -
sources : Hôpitaux Universitaires de Genève - Fondation Artères -