jeudi 5 avril 2012

Rapport annuel d'Ernst & Young sur l’Industrie Mondiale des Sciences de la Vie « accès aux soins de santé, partout » : médias sociaux nouvelle génération, se recentrer sur les patients...

Ernst and Young
13 mars 2012 - Innovations de rupture et pressions sur les coûts incitent les entreprises du secteur des Sciences de la Vie à se recentrer sur les patients - Saisir le plein potentiel que représente la médecine personnalisée exige de combiner à la fois science médicale et science comportementale -

Ernst & Young publie son rapport annuel sur l’industrie mondiale des Sciences de la Vie : « Progressions, The third place : Health care everywhere».

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les maladies chroniques constituant à présent les trois quart des dépenses de santé dans les pays développés, les entreprises du secteur des Sciences de la Vie vont devoir faire face à une pression encore plus forte sur les coûts. Elles doivent démontrer qu’elles sont en mesure d’aider leurs patients à adopter des comportements plus sains en matière de santé afin de les accompagner plus efficacement dans la gestion de leurs soins. Cependant, pour se développer dans ce contexte, les entreprises vont devoir réinventer fondamentalement leur modèle d’entreprise pour les recentrer sur le patient ; un tournant que peu d’entreprises ont, à ce jour, été capables de prendre.

Ce nouvel impératif – mieux comprendre le comportement des patients et favoriser les changements positifs – est accéléré par deux tendances clés. La première concerne les mesures incitatives au changement qui transfèrent le risque financier des payeurs sur les industriels ou prestataires du secteur qui, pour le gérer, vont devoir modifier les comportements des patients. La seconde, concerne les technologies responsabilisant les patients – applications Smartphones, médias sociaux, capteurs, moniteurs – qui permettent aux personnes d’exercer un contrôle plus direct sur leurs données et leur santé. Ce changement entraîne également l’apparition d’un concept défini dans le rapport comme « The third place» dans les soins de santé. En déplaçant l’épicentre du système des soins de santé de l’hôpital et du cabinet médical vers ce « troisième endroit » – où que le patient puisse être –, le concept révolutionnaire de « l’accès aux soins de santé, partout » se traduira par une pérennisation du système de soins, mais provoquera également de grandes ruptures dans les entreprises qui n’arriveront pas à adapter leurs modèles d’entreprise en conséquence.

ernst and young progressions 2012 the history of the future
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D’après Virginie Lefebvre-Dutilleul, avocat, associé, responsable du secteur Sciences de la Vie chez Ernst & Young : « quel que soit leurs produits ou services, les entreprises du secteur des Sciences de la Vie doivent s’atteler à modifier les comportements pour améliorer les résultats de leur offre en termes d’efficacité pour l’économie des soins de santé. Remodeler son propre business model, exige la prise d’initiatives audacieuses de la part des entreprises. Cependant, le futur système de santé procurera de nombreux avantages et opportunités aux entreprises désireuses de comprendre les motivations réelles du comportement des patients.»

La technologie « The third place » dans le système de soins 

Le rapport Progressions mentionne plusieurs tendances technologiques qui sont à l’origine de la transition vers le concept de « l’accès aux soins de santé, partout », à savoir :

  1. Les médias sociaux nouvelle génération – S’appuyant sur l’apparition de sites de médias sociaux dédiés à la santé qui permettent aux patients, aux médecins et à leurs proches de discuter de leur situation, des effets indésirables et des traitements appropriés qui s’offrent à eux, de nouveaux sites, tels que Treato lancé par First Life Research, vont encore plus loin. Ils utilisent le traitement du langage naturel et l’intelligence artificielle pour déterminer les schémas et les tendances se dessinant à partir des thèmes de discussion amorcés sur de nombreux sites. D’autres encore renseignent les patients sur les coûts et la qualité – pour que l’économie des soins de santé gagne encore en transparence. 
  2. « Ludification » – L’utilisation croissante des jeux électroniques et de jeux en ligne, longtemps considérés comme ayant des effets négatifs, sont de plus en plus utilisés, pour permettre ainsi de favoriser l’apparition de comportements plus sains en matière de santé : meilleure alimentation, surveillance du poids et observance. Des start-up innovantes, telles que Keas et HealthPrize, ont développé des programmes utilisant conjointement les jeux, les médias sociaux et la technologie, pour aider le nombre croissant des employeurs désireux d’encourager leurs salariés à adopter des comportements plus sains en matière de santé. Selon une autre approche de « ludification » de la santé, le Centre d’Innovation des Soins de Kaiser Permanente’s Garfield entreprend des recherches sur des jeux aidant les médecins et autres personnels de santé à améliorer leurs compétences et réduire les erreurs de diagnostic. 
  3. Médicalisation des équipements grand public – et consumérisation des équipements médicaux – La frontière entre les objets du quotidien et les équipements médicaux s’estompe rapidement. Les Smartphones et autres appareils sont de plus en plus dotés de capteurs intégrés et de connexions sans fil, entraînant une responsabilisation accrue des patients qui sont capables de générer, puis de surveiller leurs propres données médicales et d’interagir avec les professionnels de santé, sans avoir à consulter...lire la suite du  communiqué de presse Ernst & YoungRapport « Progressions 2012 , The third place : Health care everywhere» d'Ernst & Young -